Le métier de chef de culture

Dans une exploitation agricole, le chef de culture est à la fois garant de la production et de la gestion des ressources humaines. C’est un métier polyvalent du secteur de l’agriculture qui permet de travailler au plus près de la nature et des gens !

Le métier de chef de culture en bref

Le chef de culture est le bras droit d’un exploitant agricole. C’est ce qui lui vaut d’être également appelé second d’exploitation. Il est responsable de la production agricole afin de garantir l’atteinte des objectifs quantitatifs et qualitatifs.

Pour cela, il assume deux missions principales :

  1. Gérer les cultures agricoles : irrigation, fertilisation, maîtrise du climat, récolte, gestion des parcelles…
  2. Piloter le pan administratif : encadrement du personnel, relations avec les fournisseurs, entretien du matériel, etc.

Il passe ainsi son temps entre le terrain et le bureau, afin de remplir à la fois ses fonctions techniques et managériales.

À noter qu’un chef de culture peut se spécialiser dans un domaine spécifique de l’agriculture, comme la viticulture (culture de la vigne), la culture légumière ou l’horticulture (culture des plantes).

En quoi consiste le métier de chef de culture ?

Quelles sont ses missions ?

– Définir, en collaboration avec le gérant, les objectifs de production à atteindre et les conditions à respecter.

– Mettre en place un plan de culture adapté.

– Organiser et suivre les travaux liés à la production agricole (fertilisation, irrigation, maîtrise du climat…).

– Traiter les cultures en cas de maladies ou de parasites.

– Superviser l’ensemble des opérations de récolte.

– Gérer les ressources humaines de l’exploitation (recrutement, encadrement des ouvriers et des conducteurs d’engins…).

– Assurer le suivi administratif : achats de fournitures, entretien et développement du parc de machines agricoles…

– Élaborer des stratégies et réaliser des essais pour améliorer le rendement de l’exploitation.

– Contrôler les stocks et prendre en charge les relations avec les fournisseurs

– Veiller au respect des normes environnementales.

Où exerce-t-il ?

Comme évoqué plus haut, le chef de culture travaille au sein d’une exploitation, qu’elle soit agricole, viticole, horticole ou maraîchère.

Sur le terrain, il intervient en plein champ ou sous serre, où il suit de près l’évolution des cultures ; 

Dans son bureau, il travaille devant son écran et gère les différentes tâches administratives à sa charge.

Il est régulièrement en contact avec l’exploitant agricole et échange quotidiennement avec de nombreux interlocuteurs.

En ce qui concerne son rythme de travail, celui-ci varie au cours de l’année. Certaines périodes, notamment en hiver, sont plus calmes, tandis que d’autres, comme la saison des récoltes, sont plus intenses. Ses horaires s’adaptent donc aux besoins de l’exploitation.

Les principales compétences et qualités d’un chef de culture

Les savoir-faire 

– Compétences techniques en agriculture (plantation, culture, récolte…)

– Capacité à contrôler la qualité des produits

– Aptitudes managériales

– Connaissances en gestion des stocks et traitement des commandes

– Maîtrise des normes et des règlementations environnementales en vigueur 

Les savoir-être

– Sens de l’organisation et de la planification  

– Esprit d’équipe

– Qualité d’analyse et de synthèse

– Réactivité et résistance au stress

– Polyvalence

Quelle formation faire pour devenir chef de culture ? 

Cet emploi est accessible dès un brevet professionnel agricole ou un bac pro agricole.
Les profils titulaires d’un diplôme de niveau bac +2/+3 sont souvent privilégiés par les recruteurs de grandes exploitations.

Formations bac :

Plusieurs formations sont disponibles, parmi lesquelles :

– Bac pro conduite et gestion de l’exploitation agricole ;

– Bac pro responsable d’exploitation agricole ;

– Bac pro conduite et gestion de l’entreprise vitivinicole.

Formations bac +2 :

Les BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) sont particulièrement recommandés. Parmi les plus courants :

BTSA Agronomie et cultures durables ;

– BTSA Productions végétales / Productions horticoles ;

– BTSA Métiers du végétal : alimentation, ornement et environnement.

Formations bac +3 :

Les étudiants peuvent également opter pour une licence professionnelle ou un BUT Génie biologique.

Le BTSA Agronomie et Cultures Durables de l’Institut Charles Quentin

Durée : 2 ans.

Type de formation : brevet de technicien supérieur agricole.

Niveau d’études : bac+2.

Type de parcours : disponible en parcours initial ou en alternance (20 semaines en centre de formation, 27 semaines en entreprise et 5 semaines de congés payés).

Accès à la formation : accessible après un bac général, un bac technologique ou un bac professionnel. En alternance, un contrat avec un maître d’apprentissage est requis. 

Tarification : 18 000 euros en parcours initial. L’apprentissage en alternance est éligible au financement des OPCO.

Référent handicap : M. Jason Zielinski (Jason.Zielinski@charlesquentin.cneap.fr).

 

Ce BTSA en Agronomie et Cultures Durables (ACD) est proposé par l’Institut Charles Quentin. L’établissement est situé dans l’Oise, et plus précisément à Pierrefonds, au cœur de 13 hectares de verdure. 

Le programme forme les futurs chefs de culture, capables d’assurer la gestion technique, humaine, économique et sociale d’une exploitation agricole.

Les étudiants sont préparés aux enjeux de l’agriculture moderne, aussi bien en matière de production face aux changements climatiques qu’en termes de logistique et de développement économique.

Chaque étudiant bénéficie d’un suivi personnalisé, rendu possible grâce à des classes à taille humaine avec un nombre maximal de 20 élèves.

À l’issue du parcours, plusieurs poursuites d’études sont possibles, notamment avec les formations suivantes :

– Licence professionnelle dans le domaine du commerce agricole ;

– Certificat de spécialisation (CS) ;

– Formation bac+4 en gestion, commerce ou ingénierie agricole ;

– Diplôme dans une école d’ingénieur.

*Pour toutes informations pratiques supplémentaires sur le programme, contactez-nous via le formulaire ou par téléphone.

Quelles sont les évolutions professionnelles d’un chef de culture ? 

Un chef de culture peut d’abord choisir de se spécialiser dans un type de production. Comme mentionné plus haut, il peut ainsi évoluer au sein d’une exploitation viticole ou horticole, mais aussi dans des champignonnières, des pépinières, etc.

Au fil de ses années d’activités, plusieurs évolutions professionnelles s’offrent à lui. Voici quelques exemples :

Technico-commercial agricole

S’il souhaite se tourner vers un métier plus commercial, il peut devenir technico-commercial agricole.

Son rôle consiste alors à accompagner les agriculteurs confrontés à des problématiques en leur proposant des solutions adaptées, vendues par l’entreprise pour laquelle il travaille.

Directeur d’exploitation

Un chef de culture expérimenté peut également accéder au poste de directeur d’exploitation. Il prend ainsi la tête de l’exploitation et supervise l’ensemble de ses activités. Son objectif est d’améliorer la rentabilité et assurer le développement de la structure.

Chef d’entreprise

Un chef de culture peut aussi lancer sa propre exploitation. Il possède toutes les compétences nécessaires, notamment techniques et managériales, afin de mener à bien ce projet.

Il devient ainsi exploitant agricole à son tour et embauche différents professionnels du secteur.

Quel est le salaire d’un chef de culture débutant ?

Le salaire d’un chef de culture débutant (1 à 3 ans d’expérience) se situe entre 21 600 et 29 000 euros brut par an. Sa rémunération mensuelle est ainsi entre 1 800 et 2 400 euros brut par mois, soit 1 400 et 1 900 euros net mensuels.

Certaines primes (performances, objectifs…) et un 13e mois peuvent venir compléter ses revenus. Cette part variable est d’environ 1 500 euros par an.

Les exploitations de grande taille présentent généralement des salaires supérieurs aux structures plus modestes. La rémunération moyenne proposée dans certaines régions peut également être plus intéressante. 

Par exemple, les dernières données d’Indeed indiquent que les rémunérations proposées aux chefs de culture à Paris, Villeréal et Beaune sont jusqu’à 30 % plus élevées qu’ailleurs en France.

Quel est le salaire d’un chef de culture confirmé ?

Le chef de culture senior, avec plus de 5 ans d’expérience, gagne en moyenne 30 000 à 55 000 euros brut par an. Ses revenus mensuels sont alors compris entre 2 500 et 4 600 euros brut mensuels, soit environ 1 900 à 3 600 euros net par mois.

Une rémunération additionnelle vient également compléter ses revenus, d’un montant moyen de 3 000 euros par an. Cela correspond à des primes et un 13e mois, voire un 14e mois.

Certaines filières agricoles ont également tendance à proposer des salaires plus élevés, notamment la viticulture.