Le métier de conseiller agricole
L’agriculture vous intéresse et vous avez le sens du contact ? Vous souhaitez avoir un emploi impactant en étant aux côtés de ceux qui en ont besoin ? Le métier de conseiller agricole est fait pour vous.
Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce véritable soutien des agriculteurs : missions, formation, compétences, rémunération…
Le métier de conseiller agricole en bref
Réglementations, démarches administratives, pratiques durables, subventions, stratégie de développement…plus le temps passe et plus l’agriculture devient complexe. Face à cela, un agriculteur peut rapidement se sentir dépassé. C’est là qu’intervient le conseiller agricole, ou « conseiller agri ».
Son rôle est d’accompagner les exploitants agricoles (viticulteurs, éleveurs, maraîchers, producteurs laitiers…) dans le développement et la pérennisation de leur activité.
Il est là pour répondre à leurs questions et réaliser ensemble des projets pour atteindre des objectifs spécifiques, souvent liés à la rentabilité.
Il apporte notamment deux types d’expertises :
– En matière de pilotage d’entreprise, c’est-à-dire tout ce qui touche à la gestion de l’exploitation (financements, investissements, démarches administratives…)
– Et sur les éléments techniques, soit des recommandations liées au cœur de métier de l’exploitant et au secteur, comme le choix des engrais ou les innovations en matériel agricole.
Le conseiller agricole peut également former les exploitants lors de réunions, en partageant des informations utiles, comme sur les normes en vigueur ou l’utilisation de nouvelles techniques du secteur.
Ce métier présente aussi une dimension intéressante, à savoir l’accompagnement, de plus en plus fréquent, des jeunes exploitants.
Le conseiller agricole soutient ainsi l’agriculture française et ses exploitants de tout âge, en favorisant le développement de structures rentables et durables !
En quoi consiste le métier de conseiller agricole ?
Quelles sont ses missions ?
Le conseiller agricole a des missions variées. Voici les principales :
– Être à l’écoute des exploitants pour comprendre les enjeux auxquels ils font face.
– Analyser leur exploitation afin d’identifier les axes d’amélioration et proposer des solutions d’optimisation adaptées.
– Conseiller les exploitants sur les questions de gestion d’entreprise, technique, économique et de développement local.
– Préparer, en collaboration avec eux, des projets visant à développer la qualité ou la quantité de la production.
– Donner des formations.
– Analyser le marché et réaliser des enquêtes locales pour identifier les tendances.
– Assister chaque exploitant dans la mise en place de pratiques durables.
Où exerce-t-il ?
Le conseiller agricole est en déplacement très régulièrement. Il se rend auprès de chaque agriculteur et va ainsi d’exploitation en exploitation. Durant certaines périodes de l’année, l’intensité de son travail peut augmenter en raison de la saisonnalité de certaines activités agricoles.
Il peut également être amené à travailler en bureau, notamment lorsqu’il est employé par une chambre d’agriculture.
Concernant son statut, il peut exercer en tant que salarié ou en tant qu’indépendant.
S’il est salarié :
Il travaille généralement pour le compte d’une chambre d’agriculture, sachant que les chambres emploient actuellement plus de 6 000 conseillers dans toute la France. Il peut aussi exercer dans une coopérative, un organisme agricole ou une association.
Certaines structures recrutent davantage, notamment les entreprises spécialisées en conseil d’élevage.
S’il est indépendant :
Il travaille alors pour son propre compte et accompagne un portefeuille client personnel. Ce statut est souvent choisi par des profils seniors qui disposent d’une grande expérience et d’un réseau de contacts développé.
Quel diplôme pour devenir conseiller agricole ?
Pour devenir conseiller agricole, il est nécessaire d’être titulaire d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus. Les formations les plus privilégiées sont les BTSA (bac+2) comme le BTSA Agronomie et Cultures Durables, BUT et licence pro (bac +3) ou les diplômes d’ingénieur (bac+5).
Les parcours peuvent être suivis en formation initiale ou en apprentissage pour acquérir une expérience professionnelle valorisée par les recruteurs.
Le BTSA Agronomie et Cultures Durables de l’Institut Charles Quentin
Durée : 2 ans.
Type de formation : BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole).
Niveau d’études : bac+2.
Type de parcours : la formation est disponible en parcours initial ou en alternance (20 semaines en centre de formation, 27 semaines en entreprise et 5 semaines de congés payés).
Accès à la formation : la formation est accessible après un bac général, un bac technologique ou un bac professionnel. En alternance, un contrat avec un maître d’apprentissage est requis.
Tarification : 18 000 euros en parcours initial. L’apprentissage en alternance est éligible au financement des OPCO.
Référent handicap : M. Jason Zielinski (Jason.Zielinski@charlesquentin.cneap.fr).
Résultats de la formation : 100 % de réussite, 100 % d’employabilité.
L’objectif de ce BTSA est de former les étudiants aux enjeux techniques et économiques de l’agriculture moderne.
À l’issue de la formation, ils seront capables d’accompagner les professionnels du secteur avec des connaissances pratiques sur la production végétale durable et la gestion d’activité.
Le parcours permet un suivi personnalisé grâce à des classes à taille humaine. Les étudiants désireux de poursuivre leurs études disposent de plusieurs options de parcours :
– Licence professionnelle dans le domaine du commerce agricole ;
– Certificat de spécialisation ;
– Formation bac+4 en gestion, commerce ou ingénierie agricole ;
– Diplôme dans une école d’ingénieur.
*Pour toutes informations pratiques supplémentaires sur le programme, contactez-nous via le formulaire ou par téléphone.
Les principales compétences et qualités d’un conseiller agricole
Les savoir-faire
– Maîtrise des techniques, produits et équipements utilisés dans le secteur agricole
– Connaissances du marché agricole actuel et de ses évolutions
– Connaissances en gestion d’entreprise ainsi qu’en développement commercial
– Veille régulière des actualités réglementaires relatives : normes environnementales, réglementation de la PAC (Politique Agricole Commune), fiscalité, financements…
– Suivi des innovations techniques du secteur
Les savoir-être
– Grand sens de l’écoute
– Esprit d’observation, d’analyse et de synthèse
– Curiosité intellectuelle
– Réactivité
– Conviction et force de proposition
– Sens de l’organisation et de la planification
Quelles sont les évolutions professionnelles d’un conseiller agricole ?
La fonction de conseiller agricole est un véritable tremplin vers de nombreux autres métiers. Les perspectives d’évolution professionnelle sont nombreuses. Un profil senior peut choisir de se spécialiser dans un domaine particulier, d’accéder à un poste d’encadrement ou de s’orienter vers des secteurs annexes, comme la banque. Voici quelques exemples :
Se spécialiser
Au fil des années d’activité, qu’il travaille dans une chambre d’agriculture ou au sein d’un autre organisme, le conseiller a naturellement tendance à se spécialiser.
Les spécialisations sont multiples, tant les secteurs agricoles sont divers : conseiller d’élevage, en production animale, en agriculture biologique…le choix est vaste.
Chef de service
Dans une chambre d’agriculture, il peut gravir les échelons et devenir chef de service. Ce poste d’encadrement consiste principalement à gérer une équipe de conseillers experts et à s’assurer que les objectifs fixés soient atteints.
Conseiller clientèle agricole
À tout moment de sa carrière, un conseiller peut également choisir d’évoluer dans le secteur bancaire ou assurantiel. Il rejoint alors un assureur ou un établissement de crédit et prend en charge un portefeuille client composé uniquement d’agriculteurs.
Ingénieur de qualification des exploitations agricoles
Un profil senior et qualifié peut aussi devenir ingénieur en qualifications. Il accompagne alors les exploitants dans la mise à niveau de leur production, tant en termes de qualité que de durabilité. Il dispose d’une connaissance fine des techniques et des systèmes de production agricole durable.
Quel est le salaire d’un conseiller agricole débutant ?
Selon Figaro Emploi, le salaire moyen d’un conseiller agricole débutant, avec moins de 2 ans d’expérience, est en moyenne de 23 000 euros brut par an, soit environ 17 700 euros net annuels. Son salaire mensuel est alors de 1 900 euros brut, soit environ 1 450 euros net par mois.
Une part variable vient également compléter cette rémunération. Elle s’élève en moyenne à 2 000 euros brut par an, ce qui correspond à des primes de performance ou à un 13e mois.
Son salaire augmente en fonction de sa montée en compétences. Toujours d’après les mêmes chiffres, entre 2 et 5 ans d’expérience, la rémunération d’un conseiller junior atteint en moyenne 32 500 euros brut annuels, soit environ 25 000 euros net par an. Il gagne ainsi environ 2 700 euros brut par mois, soit 2 100 euros net mensuels.
À noter que ces revenus varient en fonction de plusieurs critères, notamment de ses études, de l’entreprise dans laquelle il travaille, ainsi que de sa localisation. Plus de 70 % des offres d’emploi concernent des CDI ainsi que les titulaires d’un diplôme de niveau bac+2.
Quel est le salaire d’un conseiller agricole confirmé ?
Le salaire d’un conseiller agricole confirmé, avec plus de 5 ans d’expérience, est en moyenne de 42 500 euros brut par an, soit environ 32 700 euros net annuel. Ses revenus mensuels s’élèvent alors à 3 550 euros brut, soit environ 2 700 euros net par mois.
La part variable de sa rémunération (primes de performance, 13e voire 14e mois…) est en moyenne de 4 000 euros brut par an.
Plus il a de l’expérience, plus il peut négocier des salaires élevés. Lors de négociations salariales pour un poste de cadre, son salaire peut dépasser 65 000 euros brut par an.
Certaines entreprises, notamment basées en Île-de-France, proposent généralement des salaires jusqu’à 20 % plus élevés que dans d’autres régions.