Le métier de gestionnaire d’espace naturel

La France compte 11 parcs nationaux, 59 parcs naturels régionaux, plus de 300 réserves naturelles et plus de 5 900 aires protégées. La préservation de ce patrimoine naturel repose en partie sur un professionnel clé :  le gestionnaire d’espace naturel.

Ce métier vous intéresse ? Vous vous demandez quelles sont ses missions au quotidien, comme le devenir ou encore quel salaire envisager ? Découvrez dans cette fiche tout ce qu’il faut savoir sur le gestionnaire d’espace naturel.

Le métier de gestionnaire d’espace naturel en bref

Le gestionnaire d’espace naturel, aussi appelé écogarde, a pour mission de préserver un site naturel placé sous sa protection. Cela signifie protéger sa biodiversité, l’entretenir et appliquer le plan de gestion défini par les politiques territoriales. 

Il peut gérer plusieurs types d’espaces naturels : réserve, parc régional ou national, aires marines…là où il y a un site avec une faune et une flore à protéger, le gestionnaire d’espace naturel a toute sa place.

Il évolue majoritairement dans la fonction publique, auprès d’une commune, d’une région ou même d’un département. Et pour mener à bien son rôle, il est souvent amené à coordonner une équipe d’entretien.

Ce métier demande avant tout d’être passionné par les plantes et les animaux et d’aimer le travail en plein air, au plus près de la nature ! 

En quoi consiste le métier de gestionnaire d’espace naturel ?

Quelles sont ses missions ?

Surveiller le site naturel dont il a la charge et observer la santé et l’évolution de sa faune et de sa flore.

– Assurer son nettoyage et son entretien.

– Appliquer le plan de gestion défini par les politiques territoriales et veiller au respect des normes environnementales en vigueur.

– Prendre en charge la maintenance des équipements et des outillages utilisés.

– Réaliser certaines tâches administratives, notamment le suivi budgétaire en fonction des ressources allouées sur une période ou pour un projet spécifique.

Encadrer une équipe d’entretien et d’aménagement (jardiniers, ouvriers…).

Il peut également être amené à résoudre des conflits avec les usagers et les acteurs présents sur le site (agriculteur, pêcheurs…).  

Où exerce-t-il ?

Le gestionnaire d’espace naturel évolue principalement dans la fonction publique, rattaché à une commune, une collectivité territoriale ou même à une région. Il peut être missionné pour protéger différentes zones :

– Parc national ou régional ;

– Réserves naturelles ;

– Forêts ;

– Parcs naturels marins et aires marines protégées ;

– Sites Natura 2000 ;

Etc.

Dans la fonction publique, il est généralement assermenté et peut ainsi dresser un procès-verbal en cas d’infraction.

Le gestionnaire d’espace naturel peut également travailler en tant que salarié. Dans ce cas, les bureaux d’études et les associations de protection de l’environnement sont les principaux recruteurs.

Dans tous les cas, il passe la majeure partie de ses journées sur le terrain, au contact de la nature, tout en se rendant régulièrement au bureau pour effectuer les tâches administratives.

Les principales compétences et qualités d’un gestionnaire d’espace naturel

Les savoir-faire 

– Profondes connaissances naturalistes (biologie, écologie, faune et flore…)

– Maîtrise de la gestion des milieux naturels  

– Compétences en gestion d’équipe et de projet  

– Connaissances des réglementations environnementales en vigueur 

Les savoir-être

– Bonne condition physique

– Sens de l’organisation

– Esprit d’observation et d’analyse 

– Aisance relationnelle

– Rigueur

Quel diplôme pour devenir gestionnaire d’espace naturel ?  

La plupart des offres d’emploi demandent un niveau de formation allant du bac au bac+2, comme un bac professionnel, un DUT, un BTS ou un BTSA.

Bac professionnel :

Les étudiants peuvent commencer par un bac pro Gestion des Milieux Naturels & de la Faune (GMNF). C’est l’option la plus commune pour se spécialiser suite à une seconde professionnelle NJPF, voire à une seconde générale. 

Formations bac+2 :

Plusieurs formations qui aboutissent à un diplôme bac+2 sont ensuite disponibles. Les étudiants peuvent choisir de poursuivre leurs études avec un BTS agricole, un BTS Protection et Gestion de la Nature ou un  BTS Agronomie et Cultures Durables.

À noter qu’afin de devenir gestionnaire des espaces verts dans la fonction publique, il est généralement nécessaire de passer un concours

Le Bac Pro Gestion des Milieux Naturels & de la Faune de l’Institut Charles Quentin

  • Durée : 2 ans.
  • Type de formation : bac professionnel.
  • Niveau d’études : niveau 4.
  • Parcours : deux ans de cours, complétés par 14 à 16 semaines de stage en structure professionnelle et 2 semaines en stage collectif.
  • Accès à la formation : accessible après la classe de seconde professionnelle NJPF ou de seconde générale sous réserve d’un avis favorable de l’établissement.
  • Tarification : X
  • Référent handicap : M. Jason Zielinski (Jason.Zielinski@charlesquentin.cneap.fr).

Ce bac professionnel a pour objectif de former des experts qualifiés en gestion des espaces verts, avec une dimension à la fois technique et managériale

Les compétences acquises au cours de cette formation permettent aux étudiants de contribuer à la restauration des sites naturels dégradés par les enjeux climatiques de ces dernières années, ainsi qu’à la préservation de leur biodiversité.

Le bac pro GMNF de l’Institut Charles Quentin, basé à Pierrefonds dans l’Oise, présente plusieurs atouts :

– Une formation dispensée au sein de l’établissement, entouré de 13 hectares d’espaces verts ;

– Une approche à la fois théorique et pratique, avec de nombreux stages en milieu professionnel ;

– Des classes à taille humaine, avec une moyenne de 15 à 20 étudiants ;

– Une vie étudiante dynamique, notamment grâce à l’internat ;

– Une équipe pédagogique dédiée et impliquée. 

Pour toutes informations pratiques supplémentaires sur le programme,contactez-nous via le formulaire ou par téléphone.

Quelles sont les évolutions professionnelles d’un gestionnaire d’espace naturel ? 

Le gestionnaire d’espace naturel peut évoluer vers plusieurs autres métiers au cours de sa carrière. Voici quelques exemples :

Spécialisation

À tout moment de sa carrière, il peut choisir de se spécialiser dans un milieu naturel spécifique. Plusieurs spécialisations sont possibles : milieu rural, littoral, aquatique, urbain, forestier…tout dépend de ses préférences. Ses qualifications jouent également un rôle, car il peut être nécessaire de suivre une formation complémentaire afin de se spécialiser.

Responsable de secteur

Dans la fonction publique, le gestionnaire d’espace naturel peut évoluer vers le poste de responsable de secteur. Il prend alors davantage de responsabilités, notamment en supervisant une équipe composée d’autres gestionnaires, d’animateurs, de jardiniers, etc.

Directeur de parc naturel

Avec de l’expérience, un profil senior peut prétendre au poste de directeur de site, dont celui de directeur de parc naturel. C’est à lui qu’incombe la gestion de l’ensemble des activités du parc, de sa protection à sa mise en valeur, en passant par son développement.

Quel est le salaire d’un gestionnaire d’espace naturel débutant ?

Le salaire d’un gestionnaire d’espace naturel débutant est aux alentours du SMIC. Il gagne environ 18 000 à 22 000 euros brut par an, c’est-à-dire 1 500 à 1 800 euros brut par mois, soit 1 200 à 1 400 euros net mensuels.

Une part variable peut également compléter ce salaire, d’une moyenne de 1 500 euros par an. Cela concerne notamment des primes, indemnités et 13e mois. 

Quel est le salaire d’un gestionnaire d’espace naturel confirmé ?

Le salaire d’un gestionnaire d’espace naturel confirmé, avec plus de 5 ans d’expérience, se situe entre 25 000 et 35 000 euros brut par an

Ses revenus mensuels sont alors compris entre 2 100 et 2 900 euros brut, soit environ 1 600 à 2 300 euros net par mois.

Une rémunération supplémentaire, correspondant à des primes de performance et à un 13e mois, voire un 14e, s’élève en moyenne à 2 500 euros brut par an.

Au fil des années, la rémunération est amenée à évoluer, notamment lorsqu’il accède à des métiers avec davantage de responsabilités.