Le métier de technicien forestier

La protection de l’environnement et la nature en général vous ont toujours attiré ? Vous souhaitez protéger les ressources naturelles de notre planète et le poste de technicien forestier vous intéresse ? 

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette profession phare de la préservation des forêts : missions, formation, compétences, évolutions professionnelles, salaire… 

Le métier de technicien forestier en bref

Le technicien forestier est comparable à un gardien des forêts. Il veille à leur gestion et à leur exploitation. Son objectif est d’assurer la régénération des parcelles dont il a la charge, afin que les générations futures puissent, elles aussi, avoir une forêt préservée et pérenne.

Concrètement, il a trois rôles principaux :

  1. Protéger la biodiversité de la forêt : suivi de la santé des arbres, entretien des plantations, reboisement…
  2. Exploiter ses ressources : c’est à lui de décider quels arbres peuvent être coupés et vendus à des scieries, dans le respect des principes de gestion durable.
  3. Accueillir le public : il sensibilise les petits comme les grands aux enjeux liés à la préservation de l’environnement, et peut également aménager des sentiers de découverte.

Il est souvent amené à encadrer une équipe d’experts, notamment d’agents forestiers et d’ouvriers sylvicoles. 

Le technicien forestier peut exercer en tant que fonctionnaire à l’Office National des Forêts (ONF), ou en tant que salarié dans des organismes privés. Dans tous les cas, il travaille généralement sous la responsabilité d’un ingénieur forestier.

C’est un métier fait pour les passionnés qui aiment travailler au grand air, en contact permanent avec la nature. 

En quoi consiste le métier de technicien forestier  ?

Quelles sont ses missions ?

Pour pouvoir gérer, protéger et exploiter la forêt dont il est responsable, le technicien forestier assume diverses missions. Voici les principales : 

– Appliquer les politiques forestières locales et nationales.

– Identifier les arbres à abattre, réaliser le martelage (marquage) et assurer un suivi pour veiller à ce que les coupes soient justes.

– Accompagner, dans certains cas (notamment dans le privé), le propriétaire de la forêt dans la vente de son bois à des scieries.

– Choisir quelles parcelles nécessitent un reboisement ainsi que les essences forestières à planter, en fonction du type de sol et de l’environnement.

– Assurer la gestion d’une équipe, notamment au moment de l’abattage et des plantations.

– Réaliser des bilans et des études techniques.

– Aménager des sentiers et participer parfois à des projets touristiques ou de sensibilisation.

– Les techniciens forestiers à l’ONF sont également aptes à verbaliser les personnes qui enfreignent le Code forestier.

Où exerce-t-il ?

Le technicien forestier exerce …dans un bureau à ciel ouvert, littéralement ! Son quotidien est très dynamique, puisqu’il arpente les parcelles de la forêt chaque jour pour réaliser ses différentes missions. 

Il lui arrive également de travailler dans un bureau plus conventionnel, où il mène ses enquêtes, gère les travaux en cours (reboisement, abattage…) et suit les différentes statistiques liées à la régénération de la forêt. 

Concernant son statut, le technicien forestier peut travailler dans le public comme dans le privé :

– Dans le public, il est fonctionnaire à l’ONF et prend en charge une forêt domaniale (appartenant à l’État) ou communale (appartenant à une commune). C’est un professionnel assermenté, habilité à dresser des procès-verbaux et à porter une arme de service.

– Dans le privé, il est salarié et exerce au sein du CNPF (Centre national de la propriété forestière), d’entreprises spécialisées en gestion forestière ou de coopératives.

Les principales compétences et qualités d’un technicien forestier 

Les savoir-faire 

– Connaissance des écosystèmes forestiers (cycles de régénération, types de sol, essences…)

– Maîtrise des techniques sylvicoles (martelage, abattage, reboisement…)

– Connaissance de la filière bois

– Maîtrise des réglementations forestières en vigueur

– Aptitudes en management et en gestion de projets

– Bonne condition physique (le métier implique de longues marches en forêt)

Les savoir-être

– Sens de l’observation

– Capacité à travailler en autonomie comme en équipe

– Aptitudes organisationnelles et en planification

– Aisance relationnelle

– Sens de la pédagogie

Quel diplôme pour devenir technicien forestier ?

L’accès à cet emploi est possible dès l’obtention du bac. Toutefois, les recruteurs privilégient généralement les candidats titulaires d’un diplôme de niveau bac+2.

Formations niveau bac :

Les étudiants peuvent tout d’abord choisir de faire un bac pro. Deux options sont à privilégier :

– Le bac pro Forêt ;

– Le bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF)

Formations niveau bac+2 :

Pour devenir technicien forestier, les diplômes de niveau bac+2 restent des valeurs sûres qui facilitent l’accès à l’emploi. Parmi eux, nous retrouvons : 

– Le BTSA en Gestion Forestière (GF) ;

– Le BTSA technico-Commercial option produits de la filière forêt-bois (PFFB) ;

– Le BTSA en Gestion et Protection de la Nature (GPN).

Formations niveau bac+3 :

Même si les parcours en deux ans sont les plus communs, certaines licences professionnelles donnent également accès au métier, notamment  : 

– La licence pro ressources naturelles et de la forêt ;

– La licence pro valorisation des produits forestiers.

Le BTSA en Gestion Forestière de l’Institut Charles Quentin

Durée : 2 ans.

Type de formation : BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole).

Niveau d’études : bac+2 (120 crédits ECTS).

Type de parcours : disponible en parcours initial ou en alternance (20 semaines en centre de formation, 27 semaines en entreprise et 5 semaines de congés payés).

Accès à la formation : accessible après un bac général, technologique ou pro agricole, ainsi que d’autres baccalauréats, sous réserve de motivation. En alternance, un contrat avec un maître d’apprentissage est requis. 

Tarification : 18 000 euros en parcours initial. L’apprentissage en alternance est éligible au financement des OPCO.

Référent handicap : M. Jason Zielinski (Jason.Zielinski@charlesquentin.cneap.fr). 

Résultats de la formation : 100 % de réussite, 100 % d’employabilité.

La formation est proposée par l’Institut Charles Quentin sur son campus de 13 hectares boisés, à Pierrefonds dans l’Oise.

Elle forme en deux ans des spécialistes prêts à établir des diagnostics et à conseiller dans le domaine de la gestion durable des forêts.

Cette formation offre plusieurs avantages, dont une dimension humaine, grâce à des classes aux effectifs réduits de 15 à 20 étudiants. Les enseignements donnés s’ancrent dans les enjeux environnementaux actuels, en intégrant notamment les problématiques liées au réchauffement climatique.

L’Institut Charles Quentin entretient des partenariats solides avec des acteurs de terrain tels que l’ONF ou des coopératives nationales. Cela facilite l’insertion professionnelle des étudiants à l’issue de leur formation.

Ces derniers peuvent également choisir de continuer leurs études. Plusieurs voies sont alors possibles :

– Licence professionnelle (métiers des ressources naturelles et de la forêt, valorisation des produits forestiers, cartographie…) ; 

– Concours d’AgroParisTech ;

– Poursuite d’études à l’international.

*Pour toutes informations pratiques supplémentaires sur le programme, contactez-nous via le formulaire ou par téléphone.

Quelles sont les évolutions professionnelles d’un technicien forestier ? 

Au fil de ses années d’activité, les perspectives de carrière sont nombreuses pour un technicien forestier, mais elles varient en fonction de son statut.

Évolutions dans la fonction publique

L’ONF recrute en moyenne 150 techniciens forestiers par an, et tous peuvent bénéficier d’une trajectoire professionnelle bien tracée.

Dans la fonction publique, après 5 ans d’activité, un technicien peut devenir technicien forestier principal, avec à la clé davantage de responsabilités.

Après 8 ans, il peut prétendre au titre de chef technicien forestier, à condition de réussir un concours interne ou un examen professionnel.

À terme, une évolution vers le poste d’ingénieur forestier est également possible.

Évolutions dans le privé

S’il exerce dans le privé, il peut tout d’abord choisir de se spécialiser dans un domaine précis, comme la défense des forêts contre les incendies ou le reboisement forestier.

Les opportunités d’évolution sont multiples, sachant qu’il peut devenir entre autres :

– Ingénieur forestier ;

– Spécialiste en aménagement forestier ;

– Responsable d’une unité de production ;

– Responsable d’unité territoriale.

Quel est le salaire d’un technicien forestierdébutant ?

Le salaire d’un technicien forestier débutant est de 19 000 à 24 000 euros brut par an. Ses revenus mensuels se situent ainsi entre 1 600 et 2 000 euros brut, soit environ 1 200 à 1 550 euros net par mois.

Un salaire complémentaire, composé de primes de performance ou de 13e mois vient généralement compléter sa rémunération. Son montant moyen est d’environ 1 000 euros brut par an.

Le salaire d’un technicien forestier junior varie en fonction de son statut. Dans la fonction publique, ses revenus sont définis par une grille salariale précise. Dans le privé, le salaire dépend de l’organisme dans lequel il travaille. Certaines coopératives ou entreprises peuvent proposer des salaires légèrement plus élevés, même en début de carrière.

Toutefois, dans l’ensemble, les salaires proposés aux techniciens forestiers débutants dans le public et le privé restent assez similaires.

Quel est le salaire d’un technicien forestierconfirmé ?

Le salaire d’un technicien forestier senior, avec plus de 5 ans d’expérience, est de 25 000 à 42 000 euros brut par an en moyenne. Il gagne ainsi entre 2 100 et 3 500 euros brut, soit environ 1 600 à 2 700 euros net par mois.

Une part variable s’ajoute également à cette rémunération, avec une moyenne de 2 000 euros brut par an.

Le salaire d’un technicien forestier confirmé dépend à la fois de son expérience et de la structure qui l’emploie. En tant que fonctionnaire, il peut évoluer vers le poste de technicien forestier principal, ce qui lui permet de prétendre à un salaire plus élevé.

Dans le privé, son expérience peut l’amener à avoir un bon poste dans des grands groupes, comme Alliance Forêts Bois ou d’autres organismes d’exploitation forestière qui ont tendance à proposer des salaires plus élevés.